À partir de janvier 2026, l’EuroNCAP, l’organisation européenne qui teste la sécurité des véhicules, va pousser les constructeurs automobiles à réintégrer des commandes physiques – par exemple pour les essuie-glaces, les clignotants ou les feux de détresse – dans leurs véhicules.
À l’heure où le tout tactile a envahi les tableaux de bord, un nombre croissant d’études montrent en effet que ces dispositifs créent des dangers supplémentaires. Menée en 2020 par la société britannique TRL, l’une d’elle constate que les systèmes d’infotainment intégrés aux voitures provoquent des temps de réaction plus longs que sous l’influence d’alcool ou de cannabis, le pire étant lors de la manipulation d’Apple CarPlay à la main.

En 2022, le magazine suédois Vi Bilägare montrait combien des boutons analogiques permettaient d’accélérer les actions. Il fallait ainsi moins de 10 secondes pour allumer la radio, augmenter la température intérieure et baisser les lumières dans une Volvo V70 dépourvue d’écran, contre 45 secondes pour faire la même chose dans une MG Marvel R exclusivement à l’aide de dalles tactiles.
Or, en Europe, la distraction joue un rôle dans un accident sur quatre, selon un rapport de la Commission européenne.
Quand bien même l’EuroNCAP motivera l’industrie à revoir son rapport à ces technologies, les écrans ne devraient pas disparaître du jour au lendemain des tableaux de bord, souligne Wired.
Pour réagir aux plaintes des usagers sur les temps de latence, des constructeurs comme Mercredes-Benz commencent à y intégrer de l’IA, pour leur permettre d’interagir en langage naturel. Par ailleurs, certains usages permis par les écrans, notamment ceux liés aux caméras de recul, permettent aussi une meilleure conduite.