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L’industrie du film obtient le blocage d’URL utilisées par des apps de streaming illégal

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Pirates vs industrie du cinéma, neverending story
L’industrie du film obtient le blocage d’URL utilisées par des apps de streaming illégal

La justice a ordonné aux quatre principaux FAI le blocage d’URL utilisées par des applis qui diffusent des œuvres dont elles n’ont pas les droits. Elles se cachent sous l’apparence d’applications banales de prise de notes ou encore de suivi de vols aériens.

Plusieurs associations professionnelles du cinéma ont saisi le Tribunal judiciaire de Paris en novembre dernier en réaction à un nouveau phénomène pour proposer du streaming illégal. En effet, dans ce domaine, le jeu du chat et de la souris continue de plus belle.

Comme l’avait remarqué Libération le 4 novembre dernier, l’application Univer Note se grimait en logiciel permettant « de noter diverses choses, qu’il s’agisse de tâches quotidiennes ou de choses triviales de la vie », mais elle proposait un service tout autre : le streaming de films et séries sans en avoir les droits de distribution. Nos confrères signalaient quelques jours après que d’autres applications comme Airline Butler ou TodoHabit utilisaient la même tactique. Les applications peuvent aussi se cacher derrière de faux outils pour les passionnés de sports comme « Kayak Time », « Baseball Fiel » ou des faux noms de navigateurs comme « Bon Browser ».

Blocage des URL des sites qui distribuent les apk

Comme l’a appris l’Informé, le 15 mai, le Tribunal Judiciaire de Paris a ordonné à Orange, Bouygues Telecom, Free et SFR de mettre en œuvre « toutes mesures propres à empêcher l’accès aux sites internet à partir du territoire français […] par tout moyen efficace, et notamment par le blocage de l’application mobile et ses déclinaisons » avec une liste de 105 URL utilisées pour les distribuer.

En effet, si avant que Libération se saisisse du sujet, Univer Note était disponible sur l’App Store, Apple l’avait retirée le jour de la parution de l’article. Du côté d’Android, l’application n’a jamais figuré dans la boutique officielle Google Play. Mais certaines déclinaisons de l’application semblent avoir passé les mailles du filet de Google et les développeurs utilisent des sites web pour distribuer l’apk. Ce sont les URL de ces différents sites qui sont visées par la décision du tribunal. Elles ne sont pas simples à retenir, mais elles circulent facilement sur les réseaux sociaux, accompagnées d’un code pour accéder aux fonctionnalités de streaming.

Les organisations du cinéma unies contre ces applications

Plusieurs organisations professionnelles du cinéma ont vu d’un mauvais œil l’arrivée de ce genre de contournement. La Fédération nationale des éditeurs de films (FNEF), le syndicat de l’édition vidéo numérique (SEVN), l’association des producteurs de cinéma (UPC) et le syndicat des producteurs indépendants (SPI) ont saisi la justice dès le jour de parution du premier article de Libération.

Épaulées par le CNC, Gaumont et Disney, elles ont demandé aux agents assermentés de l’Association de la Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle (ALPA) de constater que ces applications s’adressent à un public francophone et qu’elles permettent « l’accès à des œuvres audiovisuelles/cinématogtraphiques sans autorisation des titulaires de droits ». Ces agents ont relevé que l’application Univer Note et ses déclinaisons proposaient au moins 372 titres uniques de films ou séries (247 films et 115 séries). Ils donnent des exemples comme Vice-Versa 2, Les Deguns 2, Un p’tit truc en plus, Le Comte de Monte Cristo, Ted Lasso, Avis de mistral.

C’est, de fait, une nouvelle saison de ce jeu du chat et de la souris qui se profile. En effet, comme l’a remarqué l’Informé, d’autres applications du même type font leur apparition sur iPhone.


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