Quantcast
Channel: Next - Flux Complet
Viewing all articles
Browse latest Browse all 3509

Recherche américaine : la France doit-elle aider les stars ou les jeunes chercheurs ?

$
0
0
Solidarité vs real politik
Recherche américaine : la France doit-elle aider les stars ou les jeunes chercheurs ?

Alors qu’aux États-Unis, Donald Trump intensifie son attaque contre les chercheurs, en France la question se pose de leur accueil. Mais si un mouvement de solidarité dans les laboratoires français s’est lancé, des tensions avec les décideurs commencent à poindre : faut-il accueillir les personnels les plus visés et les plus précaires ou voir ce moment comme une opportunité de débaucher des « stars » ?

« C’est un rejet de la science, des censures, des coupes budgétaires ciblées, des purges avec un certains nombres de mots interdits (science du climat, variabilité et changement climatique, risque climatique, suivi des gaz à effet de serre, pollution, qualité de l’air de l’eau, vulnérabilité, technologie propre, eau propre, etc) et utilisés pour l’ensemble de ces actions ». La semaine dernière, la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte résumait ainsi le début du second mandat de Donald Trump lors d’une audition au Sénat sur les conséquences des attaques contre la science aux États-Unis. Laurent Lafon, sénateur UDI et président de la commission de la Culture du Sénat, a qualifié cette situation d’ « ingérence politique dans la recherche ».

Une attaque pour détruire le droit de l’environnement

Interrogée sur les motivations de Donald Trump, Valérie Masson-Delmotte, a expliqué cette attaque contre les sciences par une volonté de « détruire les pierres angulaires du droit de l’environnement » et un climato-scepticisme qui « vise à garder la commercialisation d’énergie fossile sans contrainte ».

Pour la chercheuse, le changement d’échelle des attaques s’explique par la robustesse du constat scientifique : « sur les derniers 10 ans, le réchauffement planétaire atteint 1,24 °C. La quantification du rôle de l’influence humaine en tenant compte de toutes les incertitudes, c’est un 1,23 °C sur 1,24 °C, qu’il y ait le GIEC ou pas, qu’il y ait les américains [au sein du GIEC] ou pas, le constat est là et établi ». Mais elle ajoute que ces attaques se font aussi parce que la capacité amenée par la recherche à porter des transitions (répondre aux besoins humains, par l’efficacité, par la décarbonation du mix énergétique…) existe.

« Les attaques sur les mots « diversité, égalité, inclusions » ont cassé directement aux États-Unis tous les programmes de la NSF [le fond étasunien qui finance la recherche fondamentale] visant à rendre l’accès aux parcours scientifiques accessibles aux enfants de milieu modeste », ajoute-t-elle, mettant aussi en avant la cible mise sur les femmes dans les parcours scientifiques.

600 millions en France et en Europe pour accueillir les chercheurs venant des États-Unis


Il reste 76% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 3509