« Made in China 2025 », tel était le nom du programme industriel dont TikTok, Temu ou DeepSeek peuvent être considérés comme des rejetons.
La Chine est parvenue à se défaire « de manière substantielle » de ses dépendances technologique à l’aide d’un vaste programme d’investissement que Donald Trump critiquait lors de son premier mandat, selon une étude de la Chambre du Commerce des États-Unis.
Lors du précédent bras de fer économique, Donald Trump avait tenté d’obtenir que l’état chinois amende son programme d’investissement, qu’il accusait de fausser la concurrence.
Xi Jinping avait cessé de mentionner « Made in China 2025 » en public, mais le plan de soutien au développement technologique, lui, s’est maintenu puis intensifié.

D’après le document cité par le Washington Post, les avantages fiscaux accordés aux secteurs cibles ont grimpé de près de 29 % par an entre 2018 et 2022. Avec 1 300 milliards de yuans (158 milliards d’euros), ils ont atteint plus de la moitié des dépenses totales des entreprises en termes de R&D.
Entre 2015 et 2023, le nombre d’entreprises profitant de déductions d’impôts ou d’autres types de subventions a plus que quadruplé, souligne encore la Chambre du Commerce. Au passage, la Chine a facilité l’accès à son marché pour pousser des sociétés étrangères à installer leurs centres de R&D sur son sol.
En développant les chaînes de production de nombreux produits, notamment technologiques, le document constate que le pays a réussi à réduire ses dépendances à l’importation dans de nombreuses industries, à commencer par celle du numérique, des machine-outils haut de gamme ou encore des outils médicaux.
L’aviation serait l’un des rares domaines dans lequel la Chine resterait derrière ses concurrents occidentaux.