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Faute de résultats, l’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique est prolongée

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Elle n'a identifié qu'un ramasseur de champignons égaré
Faute de résultats, l’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique est prolongée

Les deux députés chargés de l’auditer n’ont identifié qu’ « un cas seulement où la vidéoprotection algorithmique a été utile et encore c’était un ramasseur de champignons qui s’était égaré ». Initialement censée se terminer fin mars 2025, elle vient d’être prolongée jusqu’à fin mars 2027, dans le cadre d’une proposition de loi relative au renforcement de la sûreté dans les transports, afin que la SNCF et la RATP, notamment, puissent continuer à l’expérimenter. Philippe Latombe avance qu’il va saisir le Conseil constitutionnel.

MàJ, 16h5 : rajout de deux paragraphes et un tableau précisant que l’expérimentation aurait coûté près de 882 000 euros.

« Il apparaît prématuré de se prononcer sur la pérennisation ou l’abandon du dispositif » de « vidéoprotection algorithmique » (VPA, ou vidéosurveillance algorithmique, VSA), estime la mission flash de la commission des Lois de l’Assemblée nationale chargée de dresser un « bilan des Jeux de Paris 2024 dans le domaine de la sécurité » :

« En effet, eu égard à son champ et à ses modalités de mise en œuvre, l’expérimentation n’a pas apporté de réponse satisfaisante et pérenne quant à la pertinence du recours à l’intelligence artificielle en matière de vidéoprotection. »

« Tout ça pour ça », a résumé lors d’une conférence de presse, ce mercredi 19 mars, Éric Martineau (Les Démocrates), député de la Sarthe et co-rapporteur de la mission flash, relève LCP : « l’expérimentation qui a été faite pendant les Jeux olympiques n’a pas été à la hauteur ».

Le déploiement massif de forces de l’ordre dans les rues a, en effet, rendu la vidéosurveillance augmentée via de l’intelligence artificielle sans « utilité concrète », a précis Stéphane Peu (Gauche démocrate et républicaine), élu de Seine-Saint-Denis et co-rapporteur :

« Il y a un cas seulement où la vidéoprotection algorithmique a été utile et encore c’était un ramasseur de champignons qui s’était égaré. »

72 800 agents des forces de sécurité, plus d’1M d’enquêtes de moralité

Plusieurs raisons président à ce constat. D’une part, le fait que la sécurisation des Jeux olympiques de Paris (JOP) « a été bien anticipée par l’État » et que l’ensemble des services concernés y étaient engagés depuis plusieurs années. « En particulier, les services de renseignement ont produit un document d’analyse des risques, proposant, pour chacun d’entre eux, une série de contre-mesures », soulignent les rapporteurs.

La mission considère d’autre part que « l’élément central et déterminant de la réussite sécuritaire des JOP réside dans la présence humaine massive sur le terrain » :

« Près de 45 000 agents des forces de sécurité intérieure avaient ainsi été mobilisés pour la cérémonie d’ouverture, et chaque journée de compétition était sécurisée par 30 000 policiers et gendarmes, 10 000 militaires, 16 000 agents de sécurité privée, et 1 800 renforts venus de l’étranger, sans oublier les polices municipales. »

Le dispositif de sécurisation des JOP s’est aussi appuyé sur « un recours massif et inédit aux mesures administratives d’entraves » prévues par le Code de la sécurité intérieure pour prévenir les risques d’actes de terrorisme.


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